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Sous une allée de cerisiers
Sous une allée de cerisiers
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2 juillet 2009

*8*

Je passe une nuit agitée, me réveillant en sursaut plusieurs fois, en sueur. Lorsqu’enfin je parvient à m’endormir à peu près paisiblement, j’aperçois à travers mes rideaux les premières lueurs du jour. D’ici 1h, tout au plus, je devrais me lever pour aller en cours. Ne tenant plus tellement j’ai chaud, je me débarrasse de la couette, et me dirige vers la fenêtre. Mais à peine debout, je vois la pièce tourner autour de moi et je m’affale sur mon lit, brulante de fièvre. Je n’ai pas les idées claires et donnerait cher pour dormir un peu. Ce qui me semble être une éternité plus tard, mon père vient toquer à ma porte pour me réveiller. J’ai à peine la force de l’appeler et lorsqu’il rentre dans ma chambre il sursaute en voyant ma tête:
- Eh bien, qu’avons-nous là ?, demande-t-il en touchant mon front.
- Je me sens pas bien…, je parviens à murmurer.
- Ca, je le vois bien ! Pas question de sortir aujourd’hui, tu vas rester te reposer. A coup sûr, c’est Julie qui t’as passé son rhume. Bon, je vais téléphoner au lycée pour prévenir de ton absence.
Tournant les talons, il sort de ma chambre en fermant doucement la porte derrière lui. Cherchant mon portable à tâtons sur ma table de nuit, je tombe sur un papier au toucher bizarre. Le prenant et le mettant dans mon champ de vision, je remarque qu’il s’agit de la pochette venant de la pâtisserie de l’autre jour. Sans faire attention je l‘avais gardé, je ne m’en souvenais même pas. Le reposant, j’attrape cette fois-ci le bon objet, et envoie un sms à Julie pour lui dire que je serais absente et lui demander de prendre des notes pour moi. La réponse ne tarde pas, et elle ne manque pas de mentionner que les garçons me font dire que ce n’est pas bien de feinter une maladie juste pour sécher. Riant intérieurement, je m’installe confortablement dans mon lit et tente de m’assoupir, en vain. Un moment après, mon père revient avec un médicament pour faire chuter ma fièvre, que je prend sans trainer. Ce dernier doit être combiné à un somnifère car je m’endors presque aussitôt.
Il est presque seize heure quand j’ouvre enfin les yeux. Je porte une main à mon front et constate que m’a fièvre est partie, une bonne chose. Je me lève prudemment, mais ne vacille pas. Il vaut mieux que j’aille ouvrir la fenêtre, histoire de faire partir les éventuels microbes. Ecartant les rideaux et ouvrant les volets, je jette un coup d’œil dans la rue. Etant dans un lotissement aisé en banlieue de la ville, à proximité d’un parc, il n’est pas rare de voir passer d’autres personnes que les habitants du coin. M’adossant au mur, je contemple les promeneurs quelques minutes, puis me décide à aller manger quelque chose. Une fois dans les escaliers, j’entend des voix au rez-de-chaussée. Intriguée, je file enfiler un peignoir par dessus mon pyjama avant de descendre. Me dirigeant vers le salon, je trouve attablé autour d’un thé mes amis et mon père en train de bavarder joyeusement.
- Tiens, le zombie s’est levé !, lance un Matthieu hilare. 
- C’est pas bien de sécher les cours Lu’!, renchérit Julie.
- C’est ça moquez vous. En attendant je vais à tous les trois vous faire un câlin, comme ça, à chacun son tour de rester au lit !
- Hors de question !, s’exclament-ils à l’unisson.
S’ensuit une course poursuite autour de la table, et même mon père se joint à nous. Oui, passer un moment avec eux est décidément le meilleur des remèdes !

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